Qu’est-ce que le private equity : définition et principe de fonctionnement
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Table des matières

Le private equity offre des opportunités d’investissement attractives dans les entreprises non cotées.

  • Performances exceptionnelles : rendement moyen de 12,2% par an sur quinze ans, surpassant les marchés traditionnels
  • Diversification patrimoniale : décorrélation des marchés financiers offrant une volatilité réduite et une stabilité accrue
  • Immobilisation longue : horizon d’investissement de 6 à 10 ans avec liquidité limitée mais création de valeur
  • Démocratisation progressive : accès facilité via assurance-vie et véhicules diversifiés pour tous les investisseurs

Le private equity représente aujourd’hui l’une des classes d’actifs les plus dynamiques du paysage financier mondial. Longtemps réservé aux investisseurs institutionnels et aux grandes fortunes, le capital-investissement connaît une démocratisation progressive qui ouvre de nouvelles perspectives de diversification patrimoniale. Cette forme d’investissement consiste à prendre des participations dans des entreprises non cotées en bourse, avec pour objectif de créer de la valeur sur le long terme à travers un accompagnement stratégique personnalisé. Les enjeux sont multiples : recherche de performances supérieures aux actifs traditionnels, diversification décorrélée des marchés financiers, et soutien direct au développement de l’économie réelle. Nous définirons précisément ce concept, visiterons ses différentes stratégies d’investissement, analyserons son fonctionnement opérationnel et examinerons les mécanismes de création de valeur qui caractérisent cette approche d’investissement particulière.

Définition et signification du private equity

Le private equity, traduit par capital-investissement en français, désigne spécifiquement les investissements réalisés dans des sociétés non cotées en bourse. Cette dénomination s’oppose directement au public equity qui concerne les placements dans des entreprises cotées sur les marchés financiers organisés. La signification littérale de « capitaux privés » reflète parfaitement la nature exclusive de ces investissements, réalisés hors des circuits boursiers traditionnels.

L’objectif principal consiste à prendre des participations au capital d’entreprises à différents stades de leur développement, qu’il s’agisse de financer leur amorçage, leur croissance ou leur transmission. Cette stratégie d’investissement s’inscrit dans une perspective temporelle de cinq à dix ans, période durant laquelle les fonds accompagnent activement les sociétés pour accélérer leur croissance avant de procéder à la revente des participations avec une plus-value substantielle.

Cette classe d’actifs présente des caractéristiques spécifiques qui la distinguent fondamentalement des investissements traditionnels en actions cotées. La gestion active des participations implique un engagement opérationnel des investisseurs dans la stratégie des entreprises du portefeuille. Cette approche nécessite une expertise sectorielle approfondie et une capacité d’accompagnement sur le long terme, éléments essentiels pour maximiser la création de valeur.

La liquidité réduite constitue l’une des principales particularités du capital-investissement. L’absence de marché secondaire organisé impose une immobilisation des capitaux jusqu’à la cession des participations, généralement réalisée par introduction en bourse, vente à un industriel ou rachat par un autre fonds spécialisé.

Les principales stratégies d’investissement en capital-investissement

Le capital-risque pour les entreprises innovantes

Le capital-risque ou venture capital se concentre sur le financement d’entreprises en phase de démarrage, particulièrement les start-ups innovantes qui n’ont pas encore atteint la rentabilité. Cette stratégie comprend plusieurs stades d’intervention successifs : le capital-amorçage lors de la création de l’entreprise, le stade de démarrage et le stade de croissance avancée.

Les fonds de venture capital interviennent généralement à travers plusieurs tours de table, apportant progressivement les financements nécessaires au développement des projets innovants. Ce segment représente le volet le plus rémunérateur du private equity, avec des rendements potentiels exceptionnels, mais également le plus risqué compte tenu du taux d’échec élevé des jeunes entreprises technologiques.

Le capital-développement pour la croissance

Le capital-développement s’adresse aux entreprises plus matures qui ont déjà validé leur modèle économique et génèrent un chiffre d’affaires récurrent. Ces sociétés rentables recherchent des capitaux pour financer leur expansion internationale, augmenter leurs capacités de production ou lancer de nouveaux produits sur le marché.

Les participations restent généralement minoritaires, oscillant entre quinze et quarante pour cent du capital, permettant aux dirigeants historiques de conserver le contrôle opérationnel. Cette approche favorise un accompagnement stratégique collaboratif plutôt qu’une transformation radicale de la gouvernance d’entreprise.

Le capital-transmission et les opérations de LBO

Le capital-transmission intervient lors de la cession ou transmission d’entreprises matures et rentables, souvent des PME familiales dont les dirigeants souhaitent céder leur participation. Cette forme utilise massivement l’effet de levier en finançant une proportion importante de l’acquisition par de la dette bancaire, remboursée progressivement par les flux de trésorerie de l’entreprise acquise.

Les leveraged buy-out représentent la forme la plus répandue du private equity, permettant d’optimiser les rendements grâce à l’utilisation judicieuse de l’endettement. Cette stratégie nécessite une analyse financière rigoureuse pour s’assurer de la capacité de remboursement de la société cible.

Graphiques boursiers interactifs sur fond de bureau technologique

Mécanismes et processus de fonctionnement

Les quatre étapes du cycle d’investissement

Le processus d’investissement en private equity se décompose en quatre phases distinctes et complémentaires. La première étape consiste en la levée de fonds auprès d’investisseurs institutionnels appelés Limited Partners, incluant notamment les compagnies d’assurance, les fonds de pension et les family offices fortunés.

La phase d’acquisition suit cette collecte de capitaux, durant laquelle les gestionnaires identifient et acquièrent des participations dans des entreprises correspondant à leur stratégie d’investissement prédéfinie. La période de gestion active constitue le cœur de la création de valeur, les fonds apportant non seulement des capitaux mais également leur expertise sectorielle, leurs conseils opérationnels et leur réseau professionnel pour accélérer le développement des sociétés du portefeuille.

La cession finale permet de concrétiser les plus-values générées après une période de détention moyenne de cinq à sept ans. Cette stratégie de sortie peut prendre différentes formes selon les opportunités de marché et les caractéristiques spécifiques de chaque entreprise.

L’horizon temporel et la courbe en J

L’investissement en capital-investissement impose une immobilisation des capitaux de six à dix ans minimum, période nécessaire pour permettre la maturation des projets et la réalisation des objectifs de croissance. Cette contrainte temporelle constitue l’une des principales spécificités de cette classe d’actifs.

Les performances des fonds suivent généralement une évolution caractéristique appelée courbe en J. Les premières années affichent des rendements faibles ou négatifs en raison des coûts d’investissement initiaux et des frais de gestion, puis les performances deviennent progressivement croissantes lorsque les investissements arrivent à maturité et que les cessions génèrent des plus-values substantielles.

Performance, risques et modalités d’accès pour les investisseurs

Rendements historiques et avantages

Le private equity affiche historiquement des performances remarquables, avec un rendement moyen de 12,2% par an entre 2007 et 2021, surpassant significativement les marchés actions traditionnels et l’immobilier locatif via les SCPI de rendement. En 2018, le secteur attestait une performance supérieure à onze pour cent annuels sur quinze ans, confirmant son attrait pour les investisseurs recherchant des rendements élevés.

La décorrélation des marchés financiers constitue un avantage majeur pour la diversification patrimoniale. Les actifs non cotés ne subissent pas directement les aléas boursiers quotidiens, offrant une volatilité réduite et une stabilité appréciée dans les périodes d’incertitude économique. Cette caractéristique permet d’optimiser l’allocation d’actifs en complément des investissements traditionnels.

Le soutien direct à l’économie réelle représente également un bénéfice sociétal significatif, les fonds accompagnant concrètement le développement d’entreprises innovantes et la création d’emplois sur les territoires.

Principaux risques à considérer

Le risque de liquidité demeure le principal inconvénient du capital-investissement. L’immobilisation prolongée des capitaux peut poser des difficultés de trésorerie aux investisseurs ayant des besoins de liquidités imprévus. L’absence de marché secondaire organisé rend difficile la revente anticipée des participations, souvent accompagnée de décotes importantes.

Le risque de perte en capital ne doit pas être négligé. Les entreprises non cotées présentent généralement une fragilité supérieure aux sociétés cotées, étant plus vulnérables aux changements de marché et aux crises sectorielles. La concentration géographique ou sectorielle de certains fonds peut amplifier ces risques spécifiques.

  1. Risque de crédit lié à l’endettement des entreprises du portefeuille
  2. Dépendance à la qualité du gestionnaire et à ses compétences sectorielles
  3. Frais importants incluant les commissions de souscription, de gestion et de performance
  4. Risques opérationnels spécifiques aux sociétés non cotées

Véhicules d’investissement disponibles

Plusieurs véhicules d’investissement permettent d’accéder au private equity avec des caractéristiques et des tickets d’entrée différenciés. Les fonds spécialisés incluent les FCPR qui investissent au minimum cinquante pour cent en sociétés non cotées, les FPCI destinés aux investisseurs professionnels avec des seuils de cent mille euros, et les FCPI spécialisés dans les entreprises innovantes.

L’assurance-vie constitue désormais un moyen accessible d’investir en capital-investissement via les unités de compte, avec des tickets d’entrée de quelques centaines d’euros seulement. Cette démocratisation progressive permet aux investisseurs particuliers d’accéder à une classe d’actifs historiquement réservée aux institutionnels.

  • Fonds d’Investissement de Proximité concentrés sur les PME régionales
  • Sociétés de capital-investissement cotées offrant une exposition indirecte
  • Plateformes de crowdfunding pour des montants plus modestes
  • Investissement direct réservé aux investisseurs avertis avec des capitaux importants

Cette évolution réglementaire et l’innovation des produits financiers transforment progressivement l’accessibilité du private equity, ouvrant de nouvelles opportunités de diversification patrimoniale à un public élargi d’investisseurs soucieux d’optimiser leurs allocations d’actifs sur le long terme.

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